Logements
Brünnen-Bern









Logements Brünnen-BernCanton de Berne
Concours
Ensemble de logements
Impossible, ici comme ailleurs, de faire comme si la ville n’existait pas. L’ensemble des bâtiments-barres des années cinquante, fragments historiques et naufragés, semble induire son opposé : un tapis d’appartements à cours.
On retrouve, dans une sorte d’immeuble-villas horizontal, la notion de l’individuel dans un ensemble collectif. La densité verticale et son corollaire d’espaces verts communs (le plus souvent inemployés) font ici place à une densification horizontale dans laquelle le vide et le plein sont intimement liés, et donc appropriables.
Après un ni ville ni campagne ou un la ville à la campagne, c’est de la ville et de la campagne qu’il s’agit.
Face à la déclivité du terrain et à la verticalité des immeubles de Gäbelbach, la construction d’une horizontale transforme le paysage sans modifier la forme de la terre. Face à cette horizontale de référence, les différentes typologies sont fonctions d’un rapport direct ou indirect à la terre : courettes plantées ou coursives minérales au-dessus des commerces.
Une trame régulière de murs, de poteaux et de circulations techniques, définissant un module commun (celui de la chambre ou de sa cour), offre, grâce à sa rigueur, la liberté que demande la diversité du programme, en permettant dans tous les cas de figure des espaces de séjour traversants. Les exceptions feront, ensuite, vivre la règle.
Se référant au modèle de la vieille ville de Berne, le développement horizontal du quartier s’effectue par l’addition de modules d’habitation uniques ou associables, unifiant découpage parcellaire et structure porteuse. Un développement vertical contrôlé peut s’opérer dans le temps, selon les besoins et moyens des usagers.
Avec Pierre Bouvier, architecte, pour Itten+Brechbühl Architekten
Competition
Housing Complex
It is impossible, here as elsewhere, to pretend the city does not exist. The row buildings from the 1950s—historical fragments and shipwrecks—seem to imply their opposite: a carpet of courtyard apartments.
In this sort of horizontal villa-building, the idea of the individual within a collective whole re-emerges. Vertical density and its corollary of common green spaces (most often unused) give way here to horizontal densification, in which solid and void are intimately connected—and therefore appropriable.
After a neither city nor countryside or a city in the countryside, here it is both city and countryside that are at stake.
Faced with the sloping terrain and the verticality of the Gäbelbach buildings, the construction of a horizontal element transforms the landscape without altering the shape of the land. Against this reference horizontal, the different typologies depend on a direct or indirect relationship to the ground: planted courtyards or mineral walkways above the shops.
A regular grid of walls, columns, and service circulations defines a common module (that of the room or its courtyard). Its rigor allows for the freedom required by the diversity of the program, making possible, in all cases, through-living spaces. The exceptions will then give life to the rule.
Referencing the model of Bern’s old town, the horizontal development of the neighborhood proceeds through the addition of unique or combinable housing modules, unifying land division and load-bearing structure. A controlled vertical development can occur over time, depending on users’ needs and resources.
With Pierre Bouvier, architect, for Itten+Brechbühl Architekten