PAV1_Logements
Marbrerie-Genève
PAV1_Logements Marbrerie-GenèveVille de Carouge
Concours
En marge de la ville, penser un espace public, un espace d’échanges conjuguant domesticité et lieu du travail. L’ approche morphologique confirme une rupture d’échelle, en introduisant l’extra-ordinaire, l’extra-large, pour initier un processus de densification. La première définition, sur laquelle s’édifie le projet, est paysagère. L’ homogénéité de l’ensemble, les rapports de contigüité, s’établissent sur deux plans, qui, alternés, s’assemblent et renforcent l’unité. Cette part végétale occupera le sol non-bâti entre les deux temps de réalisation. Le projet s’élabore à partir du pliage contradictoire de chacune des plaques. Le déploiement de l’horizontale à la verticale est confirmée par la répartition programmatique. Le socle, détaché du sol, est la première unité de référence, celle de la rue. Les élévations, plus denses, forment la seconde, celle de la ville et du territoire. A partir de la trame constructive et de la composition spatiale adoptés, le collectif interprète sur un même mode une large variété typologique. En retrait et protégé du domaine public, profitant de la grande dimension du périmètre, les logements bénéficient d’une exposition optimale sans vis-à-vis, ni ombre portée.
Les espaces tertiaires, entre rue et jardin, s’agrègent autour de la lumière de patios intérieurs. Les appartements tous exposés au sud s’abritent derrière une double membrane tempérée. Prolongement extérieur clos ouvrable à valeur de loggia, cette expansion de la façade est complétée par une protection solaire de toile. Le squelette est en béton, la brique s’y applique, et assure une adaptation à toutes les situations de contact et d’assemblage. Devenant parement pour constituer un mur-rideau plaqué sur la structure, et procurer un sentiment de stabilité et d’abstraction. Le modèle choisi, (Petersen Kolumba K54) est de tonalité gris-brun. Son format, plus mince qu’une brique traditionnelle, et l’affleurement des joints, impriment un effet réducteur sur l’échelle, et dessinent une surface lisse. La soustraction de la matière des parapets provoque vibration et variation de la texture. Les espaces publics, les entre-espaces, en sont recouverts. En alternance avec l’omniprésence d’une végétation contrôlée et cependant libre, ce sol laisse entrevoir la minéralité de l’ensemble de l’intervention. Une nouvelle topographie en est le support et décline un jardin en mouvement.