Bâtiment administratif
Corcelles-Vaud







Bâtiment administratifCorcelles-VaudPrivé
Concours 1er prix
La ferme démolie a laissé un vide que l'on ne comblera pas. Un vide qu'il s'agira de révéler, de confirmer et d'étendre, préparant ainsi les conditions d'accueil pour une "maison de ville". Reconnaissante d'une tradition héritée des bâtiments agricoles qui ont formé le village, elle contiendra et associera les activités de production et d'administration en un seul et même volume. En retrait, à la fois fond de scène pour une vaste salle des fêtes à ciel ouvert et signe permanent de l'institution sur la place publique, le bâtiment s'efface pour offrir un parvis, pour céder la place. Une place, ouverte au quotidien à l'entier du village, nouveau lieu d'échanges et de passages, prêt à être envahi par l'élan d'un jour de fête. Lieu d'unité, étrangement hors-sol, dépouillé de sa notion d'enterré, de protégé, voire de caché, la cave ne peut apparaître comme un simple étage auquel se surajoute le reste de l'édifice. Sa caractéristique de "porteur" doit s'exprimer, se traduire de manière unitaire en considérant sol, murs et plafond comme éléments participant à la constitution d'un espace dont la matière et le mode de mise en oeuvre se doivent d'en démontrer la force. L' histoire de Corcelles est, on ne peut l'ignorer, empreinte de terre cuite. Bâtir en utilisant la matière première à disposition, extraite sur place, est une habitude inscrite dans l'histoire de la construction, dans l'histoire de l'architecture. La matière première, nous l'avons, une matière première déjà raffinée, déjà prête à l'emploi. Il semblerait curieux de ne pas y songer et peut-être plus encore de ne pas en "profiter".
Competition 1st Prize
The demolished farmhouse has left a void that will not be filled. A void that must be revealed, affirmed, and extended, thus preparing the conditions for welcoming a "town hall." Grateful for a tradition inherited from the agricultural buildings that once shaped the village, it will unite both administrative and productive functions within a single volume.Set back from the street, it acts both as a backdrop to a vast open-air community hall and as a lasting symbol of the institution facing the public square. The building steps aside to create a forecourt, to make space. A square, open daily to the entire village, becomes a new place for encounters and passage, a space ready to be overtaken by the momentum of a festive day.A place of unity, curiously detached from the ground, stripped of the notions of being buried, protected, or hidden the cellar cannot simply appear as a base floor upon which the rest of the structure is added. Its load-bearing nature must be expressed, rendered as a cohesive entity in which floor, walls, and ceiling all contribute to forming a space whose materiality and construction method assert its strength.The history of Corcelles is, undeniably, steeped in terracotta. Building with locally sourced raw material, extracted on-site, is a practice deeply rooted in the history of construction, in the history of architecture itself. The raw material is here, already refined, already ready to use. It would seem odd not to consider it, and perhaps even more so, not to take full advantage of it.