Villa Preiss

STRASBOURG

Philippe Meyer Architecte - Villa Preiss
Philippe Meyer Architecte - Villa Preiss
Site Plan
Philippe Meyer Architecte - Villa Preiss
Ground floor plan
Philippe Meyer Architecte - Villa Preiss
Facades
Philippe Meyer Architecte - Villa Preiss
Facades

Villa PreissSTRASBOURGPrivé

Une maison individuelle. La maison d'une vie, ou du moins d'une tranche de vie. Une maison que l'on désire, une maison déjà mille fois rêvée, une maison faite de confiance et de confidences, avec un architecte.

Un lotissement : un découpage hasardeux, un morcellement, étrange patchwork de rivalités égocentriques, sans autre motif qu’un désir de rentabilité foncière.
Une parcelle. Celle du bout, celle dont personne n’a voulu parce que non protégée, sans voisins, exposée aux vues, aux vents. Mais, pour nous, la plus belle, une parcelle ouverte au paysage, libre, plein champ.

Un périmètre donné à bâtir : un simple pointillé sur le plan cadastral, tentant de suggérer la forme même de la maison. Mais celle-ci, avide d’espace, ne saurait se conformer à une limite administrative. Elle occupe le terrain : à partir d’un cœur, elle se développe, se prolonge, se dilate en trois corps afin de prendre possession de tous les espaces compris entre la parcelle et les limites de construction, jusqu’à en effacer les arbitraires limites.

Trois corps, trois maisons. La maison des chambres, la maison du séjour et le garage, définissant les espaces extérieurs qui leur appartiennent : une cour pour l’entrée, une terrasse sur le jardin, des courettes pour les chambres, une route d’accès au garage. Trois enveloppes, trois grands espaces que seuls des meubles ou des parois mobiles divisent. Trois halles, simples structures de poteaux-poutres en bois revêtues de panneaux de contreplaqué en bouleau teinté, et dont le reflet rougeâtre ne serait pas sans rappeler le « rouge local » des tuiles de couverture…

Une maison à vivre, à apprendre, une maison pour soi.

A single-family house. The house of a lifetime, or at least of a chapter in life. A house one longs for, a house already dreamt a thousand times, a house built on trust and confidences, with an architect.

A housing development: a haphazard subdivision, a fragmentation, a strange patchwork of egocentric rivalries, with no motive other than the pursuit of land profitability.
A plot. The one at the end, the one no one wanted because it was unprotected, with no neighbors, exposed to views and winds. But for us, the most beautiful one, a plot open to the landscape, free, in open fields.

A perimeter designated for building: a mere dotted line on the cadastral map, attempting to suggest the very shape of the house. But this house, hungry for space, could never conform to an administrative boundary. It takes over the site: starting from a core, it expands, extends, and unfolds into three volumes to claim all the spaces between the plot and the building limits, erasing those arbitrary boundaries.

Three volumes, three houses. The house of bedrooms, the house of living spaces, and the garage, each defining the exterior spaces that belong to them: a courtyard for the entrance, a terrace facing the garden, small patios for the bedrooms, and an access road to the garage. Three envelopes, three large spaces divided only by furniture or movable partitions. Three halls, simple post-and-beam wooden structures clad in stained birch plywood panels, whose reddish hue faintly recalls the local red of the roof tiles...

A house to live in, to learn from, a house for oneself.